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STÉPHANIE LAURIN ART
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LE PROCESSUS : L'art de se mettre à nu

2/29/2016

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Peindre en public
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Mon parcours artistique a débuté avec la participation à des symposiums de peinture en plein air. Dans ces événements, les artistes sont invités à exposer sous un chapiteau 10 x 10, puis à peindre une toile en direct, tout en répondant aux questions des milliers de visiteurs tout au long du weekend ! Comme j'ai une technique quelque peu particulière (crayons de couleurs et peinture acrylique sur bois),  j'ai rapidement appris à l'expliquer aux gens, tout en synthétisant ma démarche en quelques mots. Puis récemment, j'ai été invitée à présenter plusieurs conférences / démonstrations sur mon art.

​Loin de m'ennuyer, ce contact avec le public est vite devenu un moteur essentiel à ma créativité. Les commentaires, les questions, les réflexions, les ''je ne comprends pas'', les ''je n'aime pas ça, c'est juste des barbots'' et les ''wow !'' du grand public m'ont toujours poussés plus loin en tant qu'artiste. (Et je remercie tous ceux qui me partagent leurs impressions, aussi variées soient-elles !)

PictureCrédit : Miguel Amendola
Le courage d'être imparfait(e)

Or, s'exposer aux commentaires du public sur ses œuvres et encore pire, à ses œuvres en devenir, demande une certaine dose de courage : Qu'est-ce qu'ils vont penser (de moi) ? Est-ce qu'ils vont aimer ça ? Et si je me plante en créant devant eux, que je fais plein d'erreurs et que ça donne un résultat vraiment laid ?

L'auteure à succès Brené Brown, dans son ouvrage ''Le pouvoir de la Vulnérabilité'' nous dit : ''Pour que la connexion se fasse, il faut véritablement se révéler aux autres, se mettre à nu devant eux.''     (...heu, au sens imagé bien sûr !)

Se mettre à nu, c'est surtout admettre son imperfection. (Ouch, ça fait mal à l'égo !) Admettre que parfois...on fait des fausses notes en pratiquant son chant ou son instrument, qu'on fait des gros barbots en dessinant ou qu'on repeint une partie de son tableau en blanc !.... C'est normal et ça fait partie du processus

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Le chantier de construction
''Pensez processus et non produit'', c'est ce que conseille Austin Kleon dans son ouvrage ''Partager comme un artiste''. À trop focaliser sur le résultat final, on oublie que 95% d'une oeuvre est son processus ! Le chantier de construction qui a permis à l'oeuvre d'exister est fondamental et il ne faut pas le cacher. Oui, parfois il y a des poutres chancelantes et des clous plantés tout croches, mais il y aussi des merveilles dans l'architecture de la création, inutile de tout cacher par un drap blanc !
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Exercice - Documentez votre chantier

Dans son ouvrage, Austin Kleon nous propose de ''Devenir le documentariste de son travail''. Tout comme lui, je vous encourage à immortaliser les étapes de votre processus créateur.

Vous êtes artiste visuel ? - Gardez votre cellulaire à portée de main et prenez en photo votre oeuvre à différentes étapes de sa création. Photographiez également vos croquis, vos outils de travail, etc !
Vous êtes chanteur - musicien ? - Utilisez la fonction enregistreur de votre cellulaire et réalisez plusieurs captations en cours de pratique ou de création d'une chanson.
Vous êtes écrivain ? - 
Plutôt que d'effacer à même votre document, copier-collez vos brouillons dans un 2e document. Conservez toutes vos traces écrites.

Par la suite, osez partager votre chantier. À un(e) ami(e), à des collègues, sur Facebook ou sur votre site internet. Mettez vous à nu (au sens figuré, encore une fois !), puis récoltez les commentaires, vous verrez comme c'est libérateur ! Non seulement vous obtiendrez du feedback constructif, mais également une meilleure compréhension de votre propre processus créatif.

J'ai eu envie de vous partager le mien dans une vidéo ''timelapse'' (35 minutes accélérées en 3 minutes 15) !

RESSOURCES
BROWN, Brené. ''Le Pouvoir de la vulnérabilité'', Guy Tredaniel, décembre 2014.
KLEON, Austin. ''Partager comme un artiste'', Éditions de l'Homme, août 2014.
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MULTI POTENTIELS : tracer son fil conducteur

2/22/2016

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Choix de carrière, choix de vie
Le passage à la vie adulte nous force tous à faire des choix (d'étude, de carrière, de vie) et nous force ainsi à se définir en un titre, une ligne (ça paraît bien sur un Curriculum Vitae). Choisir sa ligne de vie, se positionner dans la société, est pour beaucoup une source d'inquiétudes, d'angoisses et de continuelles crises existentielles. (Et je comprends tellement !!)
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À l'adolescence, au moment de faire mon fameux choix de cégep, j'avais plusieurs idées en tête : le cinéma, la littérature ou les arts plastiques. À cette époque, l'idée de choisir UN chemin pour ma vie m'effrayait énormément : Et si je me trompe ? Et si je n'aime pas ça ?... C'est arrivé, je me suis planté. J'ai lâché mon BAC en enseignement des arts visuels à mi-parcours, après m'être rendue compte que je serais profondément malheureuse dans ce métier. Je ne me connaissais pas encore suffisament pour savoir que ce qui m'intéressait au fond c'était : LES COMMUNICATIONS. ( En fait, je m'en suis rendue compte tout récemment, à 25 ans...!)

Définir ce qu'on veut faire dans la vie est un exercice beaucoup plus complexe qu'il n'en parait, surtout lorsque (comme moi) vous êtes multi potentiels :  c'est-à-dire, vous avez beaucoup d’intérêts et de créativité
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Émilie Wapnick en parle dans sa conférence Ted Talk (Why some of us don't have one true calling), e
lle soulève les trois avantages d'être multi potentiels :
- La synthèse d'idée (capacité de combiner plusieurs domaines et créer quelque chose de nouveau à l'intersection)
- La rapidité d'apprentissage (intérêt rapide et intense pour un sujet, curiosité de type touche-à-tout)

- L'adaptabilité (capacité de s'ajuster à n'importe quelle situation)
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EXERCICE - tracer son fil conducteur
À travers ces multiples passions et intérêts, il est tout de même possible trouver un dénominateur commun et je vous propose un exercice qui m'a été inspiré par la lecture du fascinant livre : Être l'artiste de sa vie de Richard Turcotte (oui, l'animateur radio de CKOI, qui est étonnamment un artiste très multi...!)

Prenez une feuille et un crayon (ou encore mieux votre journal intime de réflexions). Écrivez n'importe où dans la page tous les mots qui vous passent par l'esprit en répondant aux questions : Qu'est-ce qui me passionne dans la vie ? Qu'est-ce que j'aime(rais) faire ? Qu'est-ce qui m'allume / m'attire ? Ne vous censurez pas ! Écrivez autant que vous voulez. Une fois que c'est fait, prenez du recul, puis encerclez les mots qui vous paraissent les plus importants. Maintenant, amusez-vous à les relier ensemble. Imaginez toutes les combinaisons possibles ! (Exemple : Communications + Peinture + Renaissance = Enseignement de l'histoire de l'art ). Retranscrivez les combinaisons ou les mots qui vous interpellent le plus.

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Finalement, tentez de résumer le tout en une seule phrase. (Beau travail de synthèse !) Vous obtiendrez ainsi votre fil conducteur, reliant vos passions et intérêts (aussi disparates peuvent-ils paraître). Dans mon cas, ça donne : 
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Être en communication avec les gens et leur créativité.
Vous pouvez pousser l'exercice plus loin en répondant aux questions : Pourquoi ? Comment ? Quand ?

J'ai d'ailleurs eu l'idée de créer ce blogue par le biais de cet exercice. C'est ce que donne l'équation de mes passions : Écriture + Créativité + Psychologie + Communications + Arts visuels !

Alors, allez-y ! N'hésitez pas vous aussi à explorer votre multi potentialité !


RESSOURCES
TURCOTTE, Richard. Être l'artiste de sa vie : créer son bonheur facile , Un monde différent, septembre 2015.
WAPNICK, Emilie. ''Why some of us don't have one true calling'', TedxBend, avril 2015.

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VERS UNE VIE ZEN : Coloriage & gribouillage

2/13/2016

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Le phénomène du coloriage
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C'est prouvé : notre cerveau a besoin de décrocher. L'activité physique, la relaxation et la création sont des bonnes façon d'y arriver. Le coloriage de formes et de symboles de façon répétitive place le cerveau dans un état relaxant, se rapprochant de la méditation. Les pensées négatives et les angoisses peuvent s’estomper par la concentration à cette tâche simple, qui apporte de beaux résultats tangibles et accessibles. 

​Exprimer sa créativité 101 ?
Même si on s’est toujours dit qu’on était capable de dessiner que des bonhommes allumettes, colorier est encore plus facile d’accès ! Il suffit d’aiguiser ses crayons et sa patience (je vous conseille fortement les marqueurs à pointe fine si ce n’est pas votre vertu). Et finalement, il suffit de ne pas (trop) dépasser les lignes. La créativité dans les livres à colorier est donc dans le choix des couleurs et l’agencement du tout. Un cerf bleu et des oiseaux mauves ? Pourquoi pas !

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​Retrouver son enfant intérieur ?
Les vaches vertes et les éléphants mauves font effectivement partie du monde de l’enfant, tout comme le fait de colorier. C’est prouvé que le fait de gribouiller est essentiel dans le développement de la motricité fine de l’enfant. Sa coordination œil-main est renforcie, de même que sa perception des formes et des images. Avec l’âge, l’enfant s’efforcera de ne pas ‘’dépasser les lignes’’ et choisira des couleurs beaucoup plus sobres. Voilà pourquoi le dessin sur une page blanche reste le meilleur moyen pour eux d’exercer leur créativité, dès le jeune âge ! 
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​Mandalas et gribouillages
Sans rien enlever aux cahiers à colorier (ils sont d’ailleurs, pour la plupart, vraiment magnifiques), je suis plutôt partisane de la page blanche ! Angoissante certes, mais elle peut devenir facilement un espace de zénitude lorsque elle est remplie de gribouillages spontanés. Si plusieurs le font machinalement en parlant au téléphone, pourquoi ne pas s’accorder des séances de barbots ? Personnellement, je tiens un journal intime de gribouillis, et j’y trouve énormément de calme et de libération émotive !

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​L’art du mandala est franchement intéressant, puisque il permet de laisser aller sa créativité en suivant des formes répétitives, tout en pratiquant son sens du détail et de la symétrie. Cet art ancien indien et tibétain, reconnu pour ses pouvoirs divins et ses effets thérapeutiques vise le recentrage de soi, le lâcher prise et l’atteinte du moment présent (au même titre que la méditation). La forme circulaire centrale du mandala symbolise le point de départ (soi-même) en relation avec le monde environnant.

EXERCICE - Mandala zen
Voici un exercice tout simple que je vous propose de faire :

Préparez vous un bon thé (ou café), faites jouer de la musique que vous aimez et installez-vous confortablement avec une feuille blanche et des crayons. Prenez un petit objet circulaire (bouchon, verre à shooter, etc.) et tracez un cercle en plein centre de votre feuille. À partir de ce cercle, créez des lignes et des formes qui se déploient tout autour. Utilisez autant de crayons et de couleurs que bon vous semble. Laissez vous aller et profitez de ce moment de calme et de détente. Et surtout : ne vous laissez pas bloquer par le souci de la perfection ! Voilà, vous obtiendrez votre propre mandala (ou gribouilli) zen !
Photo''Source'', oeuvre réalisée en 2005 (16 ans)
En passant, mes premiers gribouillis ''sérieux'' (à l’âge de 14 ans) étaient des mandalas et des dessins remplis de lignes… j’y ai progressivement développé mon style personnel et signé mes premières œuvres d’art au fil du temps. Ça a débuté ainsi pour moi… alors, pourquoi ne pas vous lancer vous aussi ?










RESSOURCES
JOHANNA BASFORD. Forêt enchantée : carnet de coloriage et promenade fantastique (Marabout, 2015)
LAURENCE LUYÉ-TANET, Mandala : Fil de vie vers son expression créatrice (Dangles, 2007)

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CRÉER SANS CRAINTE - Introduction

2/8/2016

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​D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été une personne créative. Enfant, je pouvais passer des heures à noircir des pages de cahier pour en créer des romans, puis des heures à gribouiller pour en faire des dessins. Sans prétendre d’en avoir ‘’le talent naturel’’, mais plutôt avec une conviction d’avoir ‘’le feu sacré’’ de la création, je m’y suis lancé à fond. Mes études collégiales, universitaires et l’école de la vie (des heures et des heures d’autodidacte…) m’ont formé en artiste visuelle.​

J’ai peint, j’ai dessiné et j’ai exposé intensément pendant plusieurs années, pour en arriver à un point de saturation. En 2010, j’ai pris la décision de tout arrêter. Cette pause aura duré près de 4 ans, sans être capable de lever le pinceau, ni le crayon. En 2014, je m’y suis remis, mais après une année bien remplie de tableaux, j’ai de nouveau mis mon atelier de côté. Que signifiaient tous ces hauts et ces bas, tous ces blocages ? Pourquoi placer  sans cesse ma créativité en jachère ?

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J'ai tout récemment réalisé le lien fondamental qu’il existe entre la vie créative et la vie tout court. Anthon Chekov a dit : ‘’If you want to work on your art, work on your life’’. Ça fait bien du sens lorsque j’ai réalisé que ces pauses artistiques coïncidaient avec des problèmes d’épuisement (personnel / professionnel) que j’éprouvais. Puis, en travaillant sur moi-même, j’ai réussi à cerner la place que prend la peur dans ma vie (…et dans ma création !)
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L’auteure bestseller Elizabeth Gilbert en parle en profondeur dans son livre Comme par magie : vivre sa créativité sans la craindre. En fait, par définition la création contient sa part de crainte, puisqu’elle se situe dans la zone effrayante de l’inconfort et de l’inconnu. Or, le danger est de se laisser avaler par cette peur et de céder aux blocages et aux angoisses qui l’accompagne… puis de se transformer éventuellement en ‘’artiste torturé’’ !

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Si l’exercice de son art nous apparaît si difficile, c’est qu’il est à l’image même de notre vie. Une vie que nous nous efforçons de rendre meilleure. Or, j’ai toujours été convaincue que l’art nous permettait de rendre ce monde meilleur et que tous devrait tenter de s’y mettre à leur façon.

Comment alors créer sans crainte ?
En repoussant ses propres limites, en plongeant tête première, en suivant son intuition, en essayant de nouvelles choses, en combattant ses peurs, en se faisant confiance, en mettant le jugement de côté, en s’amusant comme un enfant…!

J’y travaille tous les jours, comme je travaille sur ma vie. La création de ce blogue en soi me sort de ma zone de confort et je serai heureuse de repousser la peur de créer avec  vous, à travers des textes, des réflexions et des partages !
​ Merci de me lire.

- Stéphanie Laurin

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    CRÉER SANS CRAINTE
    Stéphanie Laurin

    Ce blog se veut un partage de mes réflexions et de mes recherches sur le processus créatif et la recherche de bien-être. 

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